Comment bien choisir son indice de protection (indice IP) ?

En matière de protection contre les intrusions de corps solides et liquides, la norme IEC 60529 est aujourd’hui la référence. Cette norme vise à fournir aux utilisateurs des informations plus détaillées que des termes vagues tels que « étanche » ou « submersible ». Cet indice IP est suivi de deux chiffres (par exemple IP 65) et a la particularité de classer tout type de matériel électrique selon son niveau de protection par rapport aux corps liquides (eau, huile, etc.) et solides (poussière, insectes, etc…), mais aussi aux parties du corps humain comme les mains et les doigts.

Le chiffre 0 est utilisé lorsqu'aucune protection n'est assurée. Lorsqu'il n'existe pas de données permettant de spécifier un indice de protection pour l'un des critères, le chiffre est remplacé par la lettre X. Mais un indice X, pour un ou plusieurs des critères de protection, ne doit pas non plus être interprété comme une "absence de protection". Par exemple, un équipement électronique classé IPX7 démontrera presque certainement une résistance robuste à la pénétration de particules, même si un classement pour la pénétration de solides n'a pas été formellement attribué.

Nota : Il n'y a pas de trait d'union dans un indice IP valide. IPX-8 par exemple, est donc une retranscription erronée d’un indice IP.

Important : Les indices de pénétration de l'eau ne sont pas cumulatifs au-delà de IPX6. Un dispositif conforme à l'indice IPX7, qui couvre l'immersion dans l'eau, ne doit pas nécessairement être conforme à l'indice IPX5 ou IPX6, qui couvre l'exposition aux jets d'eau. Un dispositif qui satisfait aux deux tests est indiqué par la mention des deux tests séparés par une barre oblique, par exemple IPX6/IPX7.

Par exemple, un capteur de niveau radar VEGAPULS C21 classé IP66/IP68 (3 bar) est « totalement hermétique à la poussière », résiste aux « Jets d’eau puissants de toutes directions » et peut être « Immergé dans 30m mètre d'eau ».

La norme allemande DIN 40050-9 a étendu en 1993 le système de classification IEC 60529 décrit ci-dessus avec une classification IP69K pour les applications de lavage à haute pression et à haute température pour les véhicules roulants. Puis en 2006 la norme ISO 20653 devient le standard dans ce domaine avec toujours cet indice IP69K.

Le test prévoit une buse de pulvérisation alimentée par de l'eau à 80 °C, à une pression de 8 à 10 MPa (80 à 100 bar ) et à un débit de 14 à 16 L/min. La buse est maintenue à 10-15 cm du dispositif testé selon des angles de 0°, 30°, 60° et 90° pendant 30 secondes chacun. Le dispositif d'essai est placé sur un plateau tournant qui tourne une fois toutes les 12 secondes (5 tr/min).

La spécification de test IP69K a été initialement développée pour les véhicules routiers, en particulier ceux qui nécessitent un nettoyage intensif régulier (camions-bennes, bétonnières, etc.), mais elle est également utilisée dans d'autres domaines (par exemple, l'industrie alimentaire et les centres de lavage de voitures).

En 2013, la norme IEC 60529 a été mise à jour pour inclure le test d'entrée d'eau IPX9. Les tests décrits dans les deux normes sont essentiellement basés sur les mêmes résistances, mais diffèrent sur certains critères tels que la pression de l'eau ou la force du jet d'eau et la distance de la buse de jet d’eau de test. Les degrés de protection IP69 et IP69K ne correspondent pas à des qualités différentes , mais diffèrent par leur domaine d'application ("Equipement électrique en général" et "Equipement électrique des véhicules routiers"). Chez VEGA, pour la famille des capteurs de pression VEGABAR 80, les tests se sont basés sur l’ISO20653 donc on a un IP69K. Pour tous les capteurs développés plus récemment comme les VEGAPULS AIR 23, VEGAPULS 6X, VEGABAR 28/29, VEGAPOINT 21/23/24/31 les tests se basent sur l’IEC60579 donc on a un IP69.